Résidences en art social du Tremplin

Depuis le printemps 2022, le Tremplin 16-30 a développé le projet « Les Résidences en art social du Tremplin 16-30 », qui consiste à accueillir des artistes en voie de professionnalisation entre les murs du Tremplin afin de les plonger dans une expérience de cocréation unique. Les résidences sont axées sur le processus créatif et la portée sociale. Les artistes peuvent y développer leur pratique en lien avec l’art social en bénéficiant d’un accès privilégié au milieu dans lequel Le Tremplin déploie sa mission et à sa communauté. En plus de travailler sur leur propre projet artistique, les artistes en résidence participent aux Ruches d’art du Tremplin et offrent une fois par saison un atelier de médiation culturelle. Les Résidences en art social du Tremplin 16-30 mènent à la création d’une œuvre ou d’un corpus artistique pour lequel un événement de diffusion est organisé en collaboration avec un ou une commissaire. 

Deuxième résidence en art social – édition 2024-2025 

Pour cette deuxième édition des Résidences en art social, deux artistes ont été sélectionnées pour leur intérêt envers la médiation et l’art social, la clarté de leur intention de projet, l’originalité et la cohésion de la démarche. C’est avec grand bonheur que le Tremplin accueille en résidence Lysanne Picard et Anabelle Brochu, et ce, d’avril 2024 à avril 2025.  

Lysanne Picard et Anabelle Brochu
Lysanne Picard et Anabelle Brochu, photos par Jessica Renaud

Lysanne Picard propose un projet qui a pour objectif d’explorer et imaginer des environnements et paysages, tout en considérant la neurodiversité et son impact sur les expériences sensorielles et émotionnelles. Le processus sera documenté à travers des dessins et des écrits.  

Anabelle Brochu souhaite imaginer l’humain comme un réceptacle. Elle proposera des rencontres informelles autours d’une tisane pour ensuite représenter l’essence des rencontres dans la matérialité de la céramique, l’argile brut, le plâtre, le ciment fondu et la pulpe de papier.  

Pour cette nouvelle édition des Résidences en art social, le Tremplin collabore avec la commissaire Camila Vásquez du ArtLab de la Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s, qui accompagnera les artistes dans leur processus créatif et réalisera un opuscule en lien avec l’événement de diffusion à la fin de la résidence, au printemps 2025. 

À propos des artistes 

Lysanne Picard est une artiste basée à Sherbrooke. Elle détient un baccalauréat en design de l’Université Concordia et un diplôme de deuxième cycle en pratiques artistiques actuelles de l’Université de Sherbrooke. Elle s’intéresse à la manière dont le dessin permet d’imaginer des utopies et des mondes alternatifs. Pour explorer différents imaginaires collectifs, Lysanne aime s’investir dans la collaboration avec d’autres artistes, individus et communautés. Elle a fondé, en 2021, le Club de dessin Sherbrooke, un projet communautaire axé sur le dessin collaboratif. Elle a également travaillé, de 2011 à 2019, dans un atelier d’art à Montréal, accueillant les personnes vivant à l’intersection des enjeux d’itinérance et de santé mentale. Préoccupée par ces réalités, elle s’intéresse plus récemment à imaginer des utopies et paysages inclusifs à la neurodiversité. Son travail a été présenté, en autres, au Musée des beaux-arts de Sherbrooke, à l’Espace Projet à Montréal ainsi qu’au Centre culturel Stewart Hall à Pointe-Claire.  

Jeune artiste multidisciplinaire et étudiante en Beaux-Arts à l’Université Bishop’s, Anabelle Brochu explore actuellement l’univers sculptural guidée par une fascination pour l’argile et sa tactilité. Elle découvre à son rythme le façonnage, le moulage et la poterie tournée, tout en gardant une proximité avec le dessin, la poésie, la fabrication de papier et le tatouage. Éternelle sensible, Anabelle affectionne l’art doux et sensoriel qui enrobe, touche et nous ramène aux bases. Émerveillée par l’humain, le vivant et les lieux de confort, elle représente continuellement le banal, l’intériorité, la féminité et les traces de l’enfance. Sa pratique est un moyen de canaliser une anxiété parfois paralysante et lui brandit des lunettes pour regarder ce qui l’entoure autrement, lui donnant une excuse incontestable pour rencontrer l’autre et le questionner sur sa réalité. Elle aime l’art sans prétention, facile d’approche et doux, qui envoûte dans sa simplicité. Son parcours académique lui a permis d’exposer au sein de l’exposition Forces Sensibles, mettant fin à son Certificat en art visuels à l’Université de Sherbrooke en 2022, ainsi que lors de deux évènements Open House au bâtiment Molson de l’Université Bishop’s. Elle a également eu l’opportunité d’exposer à la Maison des Arts et de la Culture de Brompton dans le cadre de l’exposition collective de gravure BIOgraphie en 2022. Sa passion et son implication l’ont amenée à être nommée récipiendaire 2023-2024 du Wanda Rozynska Scholarship in Fine Arts. Depuis janvier 2024, elle œuvre fièrement en tant que stagiaire au ArtLab de la Galerie d’art Foreman, où elle approfondit ses connaissances en médiation culturelle et évolue dans un milieu créatif communautaire.    

Camila Vásquez est une artiste interdisciplinaire d’origine chilienne. Elle vit et travaille à la campagne, au Québec, en Estrie, sur des terres ancestrales de la Nation W8banaki. Elle œuvre dans le milieu des arts depuis 2005 en tant qu’artiste, formatrice, commissaire, médiatrice et travailleuse culturelle. Sa pratique artistique s’incarne à même la vie quotidienne et se développe dans des projets de longue haleine, qui remettent en cause les frontières séparant l’art des autres sphères de la vie Tout comme les conceptions dominantes de l’espace social et de la connaissance. Son travail a été présenté dans divers centres d’art, galeries et événements, en Argentine, au Chili, en Espagne et au Québec, ainsi que de manière autonome ou furtive. Actuellement, elle est coordonnatrice du Laboratoire d’art communautaire de la galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s.  

Appel à projets – édition 2024-2025 (terminé) 

APPEL À PROJETS – Ni un, ni deux  
Résidence en art social 2024-2025   

Date de tombée : 31 janvier 2024  

À l’occasion de la deuxième édition de sa résidence en art social, le Tremplin 16-30 en partenariat avec le Laboratoire d’art communautaire (ArtLab) de la Galerie d’art Foreman, invite les artistes en voie de professionnalisation à soumettre une proposition de projet. Cette opportunité se veut un tremplin pour permettre à des artistes de toutes disciplines d’explorer le milieu du Tremplin 16-30 dans un esprit de laboratoire, tout en approfondissant leurs pratiques. 

Première résidence en art social – édition 2022 

Pour la première édition des résidences en art social, la commissaire de l’événement, Noémie Fortin, a invité les artistes Étienne Plante et Alex-Ann Boucher à vivre une expérience de professionnalisation en lien avec la mission du Tremplin 16-30.  

De mai à octobre 2022, Alex-Ann Boucher et Étienne Plante ont côtoyé le milieu de vie du Tremplin et se sont laissé·e·s guider par la force de résilience qui anime les jeunes résident·e·s. Inspiré·e·s par les défis qu’ils et elles rencontrent et surmontent au quotidien, les artistes ont cocréé, ensemble et avec les jeunes, plusieurs moments de rencontre leur permettant d’échanger à travers l’art. La résidence en art social s’est construite sur une structure horizontale en relation avec l’équipe du Tremplin, les jeunes résident·e·s et les participant·e·s aux ruches d’art. Lors de chaque étape du processus de création, les artistes ont pris soin de ne pas instrumentaliser celleux qui acceptaient de se joindre à leur projet. Cet esprit de réciprocité marque l’expérience partagée au cœur de l’exposition Des lieux pour exister.  

L’exposition est en fait une installation vivante composée de sculptures-témoin, d’interventions sonores et de lieux refuges enveloppants devenant le théâtre de performances participatives à l’état brut. C’est un espace à habiter, une installation à activer, de la matière à façonner afin d’imaginer, ensemble, de nouveaux lieux pour exister. 

À l’initiative de la commissaire de l’exposition Des lieux pour exister, Noémie Fortin, un opuscule a été réalisé et distribué lors de l’événement. Ce document témoigne du processus de cette première Résidence en art social du Tremplin ainsi que de la démarche des deux artistes. Consultez l’opuscule en version numérique ici

Opuscule Des lieux pour exister
À propos des artistes 

Alex-Ann Boucher est une artiste du vivant basée à Waterville, en Estrie. L’art qu’elle pratique est relationnel et implique de s’incarner au sein de sa plus grande œuvre, sa vie. C’est autour des questions d’identité, d’autorité, de présence et de métamorphose qu’elle articule son processus de recherche. En parallèle, elle assume la cofacilitation des résidences artistiques de RURART art contemporain en milieu rural dès 2019 en plus de participer au développement de l’organisme dans sa dimension in situ et performative. En 2021, elle fonde le Théâtre Vivant, un territoire de création ouvert à tou·te·s pour s’incarner par le jeu, le mouvement et la poésie ainsi que les Messes Wow-Wow en 2022, un événement régulier pour les artistes performatifs de l’Estrie, qui allie partages authentiques et cocréation en nature.  

Étienne Plante est un artiste multidisciplinaire œuvrant à Sherbrooke. Sa formation professionnelle dans le domaine de l’ingénierie mécanique contraste avec son parcours d’artiste autodidacte. Inspiré par des enjeux sociaux et environnementaux, il s’intéresse au pouvoir que détiennent les grandes industries et à notre lien à la matière. Il utilise souvent le déchet comme matière première, gratuite, universelle et portant une histoire. Son travail explore différents procédés de fabrication traditionnels pour contrer la perte de savoir-faire des sociétés contemporaines. Par le biais de la sculpture, de l’installation, de la performance et de l’art in situ, Étienne offre des expériences artistiques qui prennent vie dans l’espace public afin d’engager un dialogue avec les communautés et de favoriser l’échange d’idées.  

Noémie Fortin est une commissaire indépendante, autrice et travailleuse culturelle originaire de Lac-Mégantic et basée à Cookshire-Eaton. Elle concentre ses recherches sur l’art écologique qui sort des institutions pour aller à la rencontre des territoires et des communautés, en particulier dans les milieux ruraux. À titre de commissaire, elle a présenté des projets à la Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s, au 3e Impérial centre d’essai en art actuel, à RURART art contemporain en milieu rural et au Tremplin 16-30.